Abordée pour la première fois à l’ASCO cette année, la protonthérapie représente indéniablement un progrès par rapport aux techniques conventionnelles de radiothérapie.
Bien qu’elle ne puisse pas bénéficier à tous les patients (certains critères tels que le volume et la localisation de la tumeur, sont soumis à une comparaison de l’efficacité des techniques, qui peut conduire à préférer les techniques classiques), la protonthérapie donne des résultats prometteurs en termes d’efficacité du traitement, de survie et de protection des tissus sains.
Toutefois, le coût de la protontérapie (technique de pointe nécessitant des équipements lourds) et la restriction à quelques cas seulement de sa prise en charge par la sécurité sociale constituent une limitation à son utilisation. Seules sont traitées des tumeurs très catégorisées et dans les cas où la protection des tissus sains est cruciale. Par exemple, dans les cancers bronchiques non à petites cellules, qui concernent des patients fumeurs avec de nombreuses comorbidités, pour lesquels la protection du cœur, dont l’irradiation peut conduire au décès, est essentielle.
La France ne dispose actuellement que de deux centres de protonthérapie. L’objectif est d’en implanter 5 à 8 autres, également répartis sur le territoire, afin d’assurer aux patients un accès équitable à ce type de soin.
Sylvie Favier